Jules-Henri Lengrand-Liliane-Marco

 Jules-Henri Lengrand-La Genese Lourmarin 199Jules Henri Lengrand, (17 avril 1907- 12 janvier 2001), est un peintre et graveur français, Premier Grand Prix de Rome de gravure. Elève talentueux au Lycée, il collectionne les prix. En 1922, Il entre dans la classe d’Adolphe Crauk aux Académies de Valenciennes où il étudie la gravure. Ce qui demeure pour lui la révélation est sa rencontre avec le peintre Maurice Ruffin, professeur du cours supérieur de dessin et peinture. Ayant trouvé sa vocation, il part étudier à l’école des Beaux Arts de Paris.

L’influence italienne

En 1930, il remporte le Premier Grand Prix de Rome de gravure en taille douce. Ce succès lui permet de séjourner 4 ans à Rome, à la Villa Médicis, où il côtoie notamment les sculpteurs Félix Joffre, Bizette-Lindet, le compositeur Tony Aubin et l’architecte Jean Niermans et d’autres. Il s’oriente alors vers la peinture et s’inspire des grands fresquistes du Quattrocento qui lui révèlent l’importance du décor mural et de la lumière. Ce séjour romain a été l’occasion d’un enrichissement personnel tant sur le plan artistique que culturel.  

Nice, carrière de professeur, activité de peinture et de décoration

A la rentrée 1934, Jules Henri Lengrand est nommé professeur à l’Ecole Nationale d’Art Décoratif de Nice. En parallèle, il réalise d'importantes peintures murales, des fresques et des vitraux, notamment sa première commande destinée à la Salle des Pas Perdus de l’Hôtel de Ville de Nice. Ainsi que d’autres grandes compositions pour des édifices à majorité niçois. (Voir Wikipédia « liste des œuvres » )

A partir de 1967, il crée aussi des vitraux « aboutissement de sa quête de lumière » : Chapelle des Carmélites (Institut du Mont Carmel), Église Saint Jean l’Évangéliste, coupole de la crypte de l'Ossuaire de Caucade (1980), à Nice.

Il a également conçu et réalisé le Livre d’Or de la Ville de Nice conservé au Musée Masséna depuis 1970. Tous les grands travaux ainsi que le Livre d’Or de la Ville de Nice ont été exécutés avec la collaboration de Liliane Marco  son épouse.

Pour les Pharmaciens Bibliophiles , il créa 15 lithographies originales illustrant Léda.Byblis.Danaë de Pierre Louÿs. 

Un nouveau moyen d’expression : « Les Digitales »

Une dégénérescence maculaire en 1989 l’oblige à chercher un nouveau moyen d’expression. Il développe alors avec sa femme Liliane une technique appropriée à son handicap. A partir de poudre de pigments purs qu’il prélève au couteau, le peintre étend directement avec le doigt la couleur sur le papier. Cette technique appelée « digitale» va permettre à Jules-Henri Lengrand de « réinventer la peinture »
Une nouvelle œuvre nait sous ses doigts. La fenêtre en larmes fut la première peinture de cet ensemble. 

Filmographie

« Le Crépuscules des nymphes » . Film réalisé 16mm par Louis Groppa (1988) retraçant la préparation par J-H Lengrand des illustrations en lithographie pour Léda.Byblis.Danaë de Pierre Louÿs, leur impression, la typographie de l'ouvrage et sa reliure finale.

« Les doigts du Maître » Film réalisé par Louis Groppa (1995),sur le peintre et sa technique dite des  «Digitales » utilisée par l’artiste à partir de 1989.