Jules-Henri Lengrand-Liliane-Marco

Embrassant des milliards d'années-lumière d'espace et des milliards d'années de temps, la peinture se fait lumière et matière à travers des infinités d'aubes et de crépuscules. Le peintre renoue avec la plus ancienne tradition qui lui confère la place d'un démiurge, d'un messager qui décrypte les sciences de l'invisible. Il donne à voir les nébuleuses et les astéroïdes, les galaxies et les trous noirs qui se confinent en champs magnétiques d'où surgit la force picturale. On assiste en direct à l'émergence de la vie cellulaire. Le peintre anticipe sur la science d'aujourd'hui qui ne cesse de repousser les limites de l'Univers visible tout en déclarant l'expansion de celui-ci. En visionnaire, Jules-Henri Lengrand conjugue cette approche avec sa conception spirituelle. Ainsi, à l'instar des astrophysiciens du XXIème siècle, il essaie de voir plus loin et repousse alors les limites au-delà du sensible, au-delà de l'Apocalypse matérielle pour trouver l'issue métaphysique. Cette étape matérialisée par trois œuvres cinglantes, déclenche la méditation. Enfin, l'ultime tableau de cette série, consacré au "Renouveau", révèle une lumière qui émane de l'infini : une lumière qui se libère, une lumière originelle, une lumière fossile ! Anne Devroye-Stilz

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