Jules-Henri Lengrand-Liliane-Marco

Ses œuvres monumentales quant à elles, participent toutes à sa vocation d'enseignant : celui qui doit prodiguer un message à travers une iconographie.

Il en est tout autrement dans son travail personnel qui se déchiffre dans le secret de ses intimes convictions. Dans ses œuvres à taille humaine, il sait être discret mais suffisamment persuasif pour qui cherche à regarder "derrière le miroir" ! Alors la matière se délite, s'effondre puis éclate à nouveau comme si l'on assistait à l'émergence d'une supernova. Ce sont parfois de vastes paysages où n'apparaissent que des structures lointaines de notre planète avec ses couleurs de géode. Comme un maelström dont l'énergie s'intensifie au cœur du vortex, la couleur se mêle à la lumière pour le rendre intolérable.

Ailleurs, ce sont des animaux dont les attitudes semblent tirées d'un dictionnaire d'expressions tant elles sont réelles, justes et nous renvoient à nous-mêmes.

Des ténèbres au Big Bang, Lengrand s'est essayé à traduire la vie en images et en couleurs depuis l'alpha jusqu'à l'oméga. C'est en cela que cet artiste, curieux de tout, est sans doute un visionnaire du passé et de l'avenir. Notre décennie est tout juste en train de nous révéler quelques-uns de ses mystères sur notre univers : son histoire, son mécanismes, ses structures. Or, bien avant que Lengrand ne sache que notre galaxie suivit l'expansion de la création tout entière, il peignait le cosmos dont les forces semblent s'être concentrées pour s'éloigner les unes des autres aux confins de toute vie. Anne Devroye-Stilz.

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